Breaking news…

Une image vaut mille mots.

Nous l’avons fait. 3970km et plus de 60 heures de conduites plus tard, nous sommes arrivé au « Santa Monica Piers« . Comme j’expliquais dans mon article précédent, la journée a vraiment travaillé notre patience. Notre visage en dit long sur la journée que nous avons passé.

Cet endroit sur le quai n’est pas réellement le point final. Il s’agit plus d’un point permettant de prendre une photo digne de ce nom. Le vrai point final est celui-ci:

Il se trouve à quelques kilomètres du quai.

Même si nous avons l’air d’avoir mangé une volée, d’être habillé comme des ours (nous sommes passé de 38 dans le désert à 16 degrés sur le quai), nous sommes très heureux de l’avoir fait, d’avoir rencontré plein de gens super accueillants. Il n’y a aucun regret, que de merveilleux moments. Nous allons maintenant nous reposer quelques jours en Californie, question de recharger les piles.

Merci d’avoir suivi le tout jour après jour, d’avoir lu les résumés. Je vous reviens sous peu avec un résumé.

Quand nous avons un rêve, il se doit d’être réalisé. Le reste, l’histoire se chargera de le raconter.

Le jour 13…

Encore une super journée ensoleillée ce matin à Barstow. Cette petite ville se situe à la sortie du désert des Mojaves. Aujourd’hui, notre premier arrêt sera Victorville pour visiter le « California Route 66 Museum« . S’il y a bien des gens sympathiques en Californie, ce sont eux.

Nous avons eu droit à l’histoire complète de la ville, son lien avec la route 66 et son célèbre acteur des années 50 qui fut l’emblème de cette ville au fil du temps.

Ensuite, visite du premier McDonald à avoir existé. Pourquoi visiter ce site? De un il est sur la route et fait partie de l’histoire et de deux, que nous aimions ou non cette chaine de restaurant (je suis le premier à détester) il est impressionnant de voir l’évolution au fil des ans. Si jamais vous n’avez pas écouté le film « The founder« , il résume très bien l’histoire.

Saviez-vous qu’avant d’être un restaurant de Hamburger, ce fût un restaurant BBQ qui fut rénové pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un fast food.

Quelques petits arrêts en route pour nous dégourdir un peu.

Et c’est à partir de ce moment, que la réalité nous a rattrapé. Nous avons fait notre entrée dans la région de Los Angeles. Cette ville est immense et s’étend sur une très grande surface. Même si nous faisons une route parallèle, il arrive parfois que cette route soit non praticable dans un certain endroit, comme à Los Angeles. Nous avions deux choix, une route secondaire ou l’autoroute. Nous avons choisi la route secondaire étant donné que nous voulions prendre ça relaxe aujourd’hui. Comme les choses ne se déroulent pas toujours comme on le veut, l’autoroute s’est imposée sur un certain tronçon. Nous ne nous étions pas ennuyés de ça une grande ville.

Un des points à voir est celui-ci:

Il est impossible d’aller près des lettres en voiture, je vous le dis et je le confirme, impossible (le plus possible, c’est à la fin de vidéo). Seulement pour se rendre à l’endroit de prendre la photo, nous avons dû parcourir environ 10km, en… 45 minutes. Saviez-vous qu’elles ont 100 ans cette année, les lettres blanches.

Oui ce point d’intérêt fait partie de la route 66 et de son environnement. Tant qu’à être dans le coin, pourquoi ne pas aller à Beverly Hills ? Oui ça fait partie de la route 66 étrangement.

En tout et partout, les lettres « Hollywood » et le panneau Beverly Hills nous ont pris 2h30 environ pour à peu près 15km. Oui je sais, pourquoi y suis-je allé ? Avoir voulu sortir de la nous aurait pris tout aussi longtemps. Nous étions piégés comme des rats. En roulant vers l’ouest, nous avons vu des choses étranges dans ce gratte-ciel.

Ça vous dit quelque chose ?

Yipikayay !

Non, ce n’était pas directement sur notre trajet; mais je ne pouvais pas passer à côté.

Une journée pour travailler notre patience finallement.

Le jour 12…

Le désert de la Californie, c’est grandiose. Nous avons débuté par un point central de la section Californie, le « Roy’s Motel Cafe« .

Le plus intéressant a été les deux cratères que nous avons visités tout près. Le premier fut le « Amboy Crater« , volcan qui date de plus de 79000 ans. Le paysage tout au tour est vraiment apocalyptique; de la lave volcanique partout, toute au tour.

Pour nous rendre sur le volcan, nous aurions dû marcher 3 milles et demi sous un soleil de plomb… Donc nous sommes repartis.

La route, pour se rendre à notre prochaine destination, est tout aussi apocalyptique. Le « Pisgah Crater » dans le « Désert des Mojaves » est aussi un volcan pour lequel sa dernière éruption remonte à plus de 20000 ans. En roulant sur la route pour me rendre au volcan, je me sentais comme sur nos routes au Québec.

Une fois en haut, nous avons l’impression d’avoir atterri sur la lune, mais en voiture.

La suite toujours dans le désert nous mena vers Newberry Springs Californie. Nous avons été visités par le fameux « Bagdad Cafe« . Qu’est-ce que le Bagdad Cafe ? C’est un film de 1988 d’origine ouest-allemande. Il remporta plusieurs prix, dont un césar en 1989 pour le meilleur film étranger; il fut aussi nominé au Oscar pour la meilleure musique originale.

Je dois dire que depuis le début du voyage, je suis agréablement surpris par la gentillesse des gens sur la route. Il n’a pas été rare que des commerçants par exemple nous offres le café ou ne nous fasses pas payer par exemple pour un lave-auto puisque oui, vous comprendrez que de rouler dans le désert plusieurs jours, ça peut laisser des traces surtout dans les vitres. Ces gens le font pour nous faire plaisir puisqu’ils savent que nous avons une longue route.

Il n’était pas rare non plus de nous faire aborder et de jaser avec les commerçants et les commis de motel sur comment allait notre route et si nous aimions le tout. Mais le summum fut cet après-midi au Bagdad Cafe. La dame qui tient l’établissement seule avec son chien (y fait peur, quand il nous jappe ça le gros toutou dans le café…) est très gentille. Lors de notre passage, il y avait plusieurs touristes comme nous, des touristes français entre autres, avec qui nous avons pu échanger dans une langue commune ce qui n’est pas arrivé souvent depuis le début (nous avons croisé au Grand Canyon des gens de la rive sud). Dans la petite boutique du Café, Stéphanie voulait un chandail; le chandail coutait 10$. Nous n’avions plus d’argent liquide et comme à tous les autres endroits nous pensions utiliser la carte de crédit. Malheureusement, il n’était pas possible de le faire, la dame n’avait pas ce qu’il fallait. Stéphanie avait 5$ en argent; nous avons dit à la dame que nous allions laisser faire en expliquant la situation. La dame prit le chandail et elle l’a donnée à Stéphanie et lui a dit « donne-moi ce que tu peux ». Stéphanie lui a donné le 5$.

La dame vit avec la vente de toute cette marchandise au touriste qui passe par là. Rappelons que nous sommes dans le désert, au milieu de rien. Nous avons quitté en remerciant la dame des millions de fois, elle voulait absolument qu’on prenne le t-shirt. Nous avons fait environ 5 km et nous sommes arrivés à une station-service ou il y avait un guichet. J’ai retiré des sous et nous sommes revenus sur nos pas pour redonner le 5$ manquant à la dame de l’endroit. Elle ne s’attendait pas à ce que nous revenions lui donner la différence. Tout ceci pour dire que l’on gagne toujours à être gentil avec les gens au tour de nous. Je le dis souvent et j’y crois profondément.

Le but ultime est proche d’être atteint. Demain, la suite de la Californie.

Le jour 11…

Une belle journée ensoleillée et chaude en vue. Nous avons quelques petits arrêts de prévus à Golden Valley et Oatman en Arizona avant d’atteindre la Californie.

Je dois avouer que le chemin pour se rendre au site « Mountain Overlook » à Golden Valley est assez particulier; ça vient vite en sens inverse. Rendus sur le plus haut sommet, nous avions une vue encore à couper le souffle.

Nous devions redescendre par contre. Petite route très étroite où le véhicule en sens inverse n’est visible qu’à la dernière seconde. Sur le retour nous allons croiser la ville de Oatman, petite ville minière qui il y a plusieurs années était très populaire pour ses filons d’or que les prospecteurs y ont trouvés. Selon l’information que nous avions trouvée, elle ne devait que compter qu’une centaine d’habitants.

Surprise à l’entrée de la ville; nous sommes au « Bike Week Oatman« . Que pensez-vous qu’il y a dans un rassemblement de la sorte ? Oui des motos.

Des « bikes », des Harley-Davidson pour la plupar; et il y en avait. Ça faisait un beau son mélodieux dans le milieu du désert. Nous avons visité un peu les commerces sur la rue (la route 66). Il y avait même des cowboys qui se défiaient dans la rue pour savoir lequel se prendrait une balle (à blanc bien entendu) le premier. Même le croque-mort s’est mis de la partie. Nous avons repris la route avec un seul objectif: ne pas accrocher une seule moto stationnée sur la route.

En quittant Oatman, nous avons été interceptés à un barrage… de « Dunkey ».

Stéphanie a été interrogée comme il se doit; elle a du montrer patte blanche à l’agent « Dunkey Thompson ».

Finalement, nous n’avons reçu qu’un avertissement

Ils nous ont laissé repartir. Dans cette région de l’Arizona, ils peuvent sortir de nulle part et venir à notre rencontre.

Après un diner sur les bords de la rivière Colorado( au Topock66), nous avons atteint la dernière étape de notre voyage.

Au repos maintenant pour attaquer de pied ferme cette dernière étape.

38 degrés Celsius à l’ombre cet après-midi.